Archive | mars, 2011

Belle comme le jour de Gail Carson Levine

28 Mar

Aza est très laide et même très très laide. D’ailleurs son rêve serait d’être belle, étrange, non? Et pourtant elle a la plus belle voix d’Ayortha, ce qui est une chance car tous le pays chante à tue tête, c’est une institution. Un jour la fille d’auberge qu’elle est va se retrouver à accompagner une duchesse au palais du roi pour son mariage, ce qui va être le début d’un joli conte de fée pour elle.

Cependant, son don à « illuser » (c’est à dire qu’elle est ventriloque) ne va pas tarder à lui attirer des ennuis… Mais après tout on est dans un conte, donc notre héroïne va devoir affronter quelques épreuves avant une fin heureuse…

Nous somme ici en pleine inspiration conte, n’importe qui reconnaîtra le miroir magique, la méchante reine ou encore le chasseur de Blanche Neige. Pas de nains en revanche mais des ogres et des gnomes ainsi qu’un prince avec de grandes oreilles…

 

Je suis loin ici du coup de cœur qui m’avait donné envie de lire ce roman mais j’ai bien apprécié cette lecture et j’ai aimé découvrir petit à petit les éléments empruntés à Blanche Neige. Par contre j’ai trouvé quelques longueurs et je suis septique quand à la présence de ce titre dans la collection Neuf : même si le ton conte et la fin heureuse peuvent donner envie de le classer là, la longueur et le niveau général me font penser plus à du médium… Mais après tout les lecteurs iront piocher leurs lectures où bon leur semble alors…

 

Dans un autre registre j’avais préféré David s’évade du même auteur et pour le coup à sa place dans le collection Médium! Et aussi Les deux princesses de Bamarre, pour le coup dans le même registre et aussi plus à leur place en Neuf!!

La (petite) chenille qui f(ais)ait des trous de Eric Carle (Billet hautement uchronique)

23 Mar

Attention, premier élément uchronique : nous ne sommes pas le 23 mars, le printemps, c’est demain, nous sommes encore en hiver

Quand j’étais petite on me lisait la « Petite chenille qui faisait des trous » (oui attention ce billet va vous révéler des secret sur ma vie perso). J’aimais beaucoup cette histoire, la preuve, je m’en souviens encore (vous voyez, je vous avais prévenus!). Du coup j’ai fait comme font les parents (en tout cas il parait) : j’ai acheté ce livre pour ma fille (oui, j’ai toujours le mien, mais si vous voyiez dans quel état, d’ailleurs vous voyez un peu sur la photo, vous comprendriez tout de suite que je ne pouvais pas utiliser le même.)

Et je n’aurais pas dû! Premièrement quand on reprend adulte un livre adoré quand on était petit on est souvent surpris par le contenu (essayez un club des cinq pour voir!) et première surprise : c’est un album très moralisateur sur le fait de bien manger.

Deuxième surprise : ce n’est plus le même!

En voilà la preuve en image :

Déjà la couverture…

On note d’emblée une simplification du texte!

La page de titre :L’ancienne avait quand même plus de gueule, non? (au besoin cliquer sur l’image pour voir mieux)

Dès les premières pages on voit que le texte a été changé :Mais aussi les dessins…

Je vous vois venir : où est l’élément uchronique dans tout ça? Ne vous inquiétez pas, on y vient!

En 1972, voilà un élément du repas de la chenille :En 2010 (sixième édition) voilà ce que mange la chenille :

Du pain d’épice qui devient de la tarte aux cerises, si ça c’est pas de l’uchronie, je ne sais pas ce qu’il vous faut!! Vous n’imaginez même pas les conséquences que ça peut avoir!! Ça ne se fait pas attendre, il suffit de tourner la page pour voir qu’au lieu de devenir grande et grosse elle devient grosse et grasse! Et ce ne sont que les premières conséquences…

Déjà elle perd du vocabulaire :

Et puis qui sait si au lieu de se transformer en papillon elle ne va pas se transformer en aigle et enlever des bébés?

Et de toutes façons, la véritable morale de cette histoire se trouve en regardant la couverture originale de ce livre :

Donc, malgré le printemps, pas de régime il faut manger jusqu’à ce qu’on se sente belle, et toc!! (le chocolat a un pouvoir hautement embellissant, comme chacun sait. Ça tombe bien, je suis inscrite à deux swaps!)

Voilà, j’ose à peine apposer le logo du Winter Time Travel à ce billet, mais bon il faut bien prendre des risques des fois dans la vie…

winter time travel

La route de jérusalem de Mary Gentle

20 Mar

winter time travelNous évoluons dans un monde où les papes d’Avignon ont perduré. L’ordre des Templiers aussi et il est toujours aussi puissant (j’avais cru sur le coup que les deux évènements étaient liés mais depuis j’ai entendu une émission sur les templiers et je sais que non. Comme je suis gentille, je vous explique : Phillipe Le Bel était embêté parce que 1, il n’avait pas beaucoup d’argent, pour un roi, ça le fait pas trop, 2, l’ordre des templier menaçait de devenir plus puissant que lui, et pour un roi, ça le fait pas trop et 3, je sais plus trop pourquoi mais il avait quelques divergences d’opinion avec le pape. Du coup il a décidé de faire arrêter tous les templiers et de leur prendre leur argent (zavaient pas qu’a faire croire qu’ils avaient un trésor secret) et dans la foulée, il a installé son propre pape en Avignon, comme ça plus de divergences! En plus les templiers étaient sous les ordres directs de l’autre pape donc du coup c’était lié. Voilà, désolée pour les spécialistes des templiers qui passeraient par là!!)

Voilà donc encore un billet commencé il y a un moment et jamais fini… Si c’est pas malheureux! Et moi qui doit boucler mon Winter Time Travel…

Bref, cette nouvelle m’a bien plu au début, et même je dirais jusqu’à la fin, si ce n’est que cette fin justement n’est pas terrible…

C’est dommage car j’avais bien aimé l’univers décris jusque là, en gros le notre mais avec les Templiers au pouvoir, et le personnage principal était intéressant. En tout cas ça m’a donné envie de lire au moins un roman de cette auteur qui maîtrise peut-être mieux les fins dans les romans!!

Ah oui : cette nouvelle est extraite du recueil des dix ans de Folio SF et vous trouverez d’autres avis chez Efelle et A.C. de Haenne.

 

Les fils de l’air de Johan Heliot

18 Mar

En 1791, au lieu de se faire arrêter, la famille royale parvient à s’échapper par les airs dans un ballon dirigeable. Elle va s’installer aux États-Unis et Louis (qui n’est plus Louis XVI) va développer les dirigeables.

Bon autant dire tout de suite que je me suis arrêtée à un tiers du livre, c’est à dire à une centaine de page.

J’ai eu l’impression au début que notre héroïne serait charlotte, la fille du roi, mais finalement elle n’a que peu de place dans ces 100 premières pages.

L’histoire met du temps à démarrer (je suppose qu’elle le fait vraiment après ces 100 pages quand Charlotte décide de s’imposer un peu dans cette histoire) et les quelques péripéties que j’ai pu voir on a mon avis pour but de la lier avec Surcouf, jeune mousse sur le navire qui doit les conduire aux Amériques avec un lourd secret inavouable…

Les propos tenus par Charlotte au début me paraissent un peu édulcorer la Révolution française, elle considère que le peuple se révolte injustement contre sa famille puisque dans le fond c’est le mauvais temps qui est responsable des mauvaises récoltes et de la famine.

Voilà où j’en étais de cette chronique que je n’avais pas réussi à finir mais je viens de me rendre compte qu’on était bientôt le 23 (fin du Winter Time Travel) et que ça serait dommage de publier ce billet après! Surtout que j’ai un autre billet en souffrance à terminer d’ici là.

Je pourrais parler sans fin de ce qui ne m’a pas plu dans ce livre, ou plutôt dans les 100 premières pages, et me perdre en suppositions sur la suite, mais je ne l’ai pas lu, donc ce n’est pas la peine d’extrapoler!

Vous pouvez lire l’avis d’un autre participant qui a adoré et si vous arrivez à passer les 100 premières pages, tant mieux pour vous, vous vous ferez votre propre avis!!

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Cross Game de Mitsuru Adachi

16 Mar

Les familles Kitamura, qui tient un magasin de sport, et Tsukishima, qui tient une batterie de baseball, sont très proches. Et c’est encore plus vrai pour leurs enfants. Wakaba est d’ailleurs celle des quatre filles Tsukishima a s’entendre le mieux avec Kou Kitamura. Ce dernier ne prend rien au sérieux, si ce n’est réussir à vendre du matériel de sport à ses amis pour se faire de l’argent de poche. Pourtant, pour plaire à Wakaba, beaucoup de choses peuvent évoluer… (résumé éditeur)

Mais… Car il y a toujours un mais chez Adachi! En tout cas, il a déjà réussi le tour de force de me faire pleurer avec ce premier tome…

C’est (toujours) avec grand plaisir que je découvre une nouvelle série d’Adachi (nouvelle dans le sens où je ne l’avais pas encore lue). Nous avons ici un spécialiste du sport et des triangles amoureux. Les esprit chagrins pourraient dire qu’il fait toujours la même chose et finalement ils n’auraient pas vraiment tort : on retrouve toujours un triangle amoureux, de la compétition sportive et les héros sont quasiment dessinées toujours pareil, quand ils n’ont pas un caractère pas loin d’être identique.

Certes…

Mais je suis tombée dans du Adachi quand j’étais ado et que Théo ou la batte de la victoire passait à la télé (j’étais bien sûr très amoureuse de Théo et j’ai en plus raté l’épisode où nos deux amoureux se mettent ensemble!!); Et je pense que vous aurez compris que j’adore! Tout est en finesse et en non dits et malgré des thèmes et des personnages bien identiques nous n’avons jamais la même histoire, même la fnac dit que c’est bien, c’est dire! Ah bon, ça ne prouve rien? Hum c’est possible mais en tout cas même eux sont inspirés pour parler d’Adachi alors pour une fois, je fais le lien!

Mais bon maintenant j’ai une vraie preuve, Ori est fan, moi aussi, je me demande bien ce qu’il vous faut de plus!!!