Les oreilles du loup de Antonio Ungar, edition les Allusifs, 2008
J’ai reçu ce livre dans le cadre de Masses critiques de Babelio.
Antonio Ungar est un auteur colombien dont les oreilles du loup est le premier ouvrage traduit en France.
Un petit garçon de 5 ans va vivre la séparation de ses parents et la reconstruction de sa cellule familliale et le retour du bonheur avec sa mère et sa soeur.
J’ai dû attendre un petit peu avant de parler de ce livre et mes sentiments ont évolués. Les différents chapitres du livre relatent chacun un moment de la vie de ce petit garçon, entre 5 et 7
ans. Ce sont surtout des impressions et des sentiments, qui sont racontés du point de vue du petit garçon. Du coup, ces chapitres parraissent décousus et on ne sait jamais combien de temps se passe
entre deux chapitres.
J’ai été un peu déboussolée par ça au début et j’ai eu un peu de mal à rentrer dedans, mais tout est relatif car ce sont des chapitres courts et il m’en a fallu au moins deux ou trois pour m’y
mettre vraiment.
A la fin, je ne savait pas trop quoi en penser, mais je n’ai pas pu me mettre directement à un autre livre (j’étais dans les transports et j’avais mon livre de Jack London, en le lisant, j’avais
toujours l’impression d’être en Amérique Latine, j’ai dû abandonner et regarder le paysage…) . Et au fil des jours, cette lecture est restée dans ma tête, et j’en arrive à me dire maintenant
qu’en fait j’ai beaucoup aimé. Alors que quand j’avais lu l’avis de Sylire, j’étais beaucoup plus mitigée que ça!
Maintenant, je me dis que je vais peut-être le relire…
Voilà un extrait qui m’a particulièrement plu :
« ( […] Il pose pas mal de question. Il dit : Comment c’était dans la jungle, cher monsieur? Avez-vous chassé beaucoup de jaguars? Et il veut me caresser les cheveux. Je laisse sa grande
main frôler mon visage, se poser sur mon cou, et l’air très sérieux (je ne suis pas un monsieur, moi, je suis beaucoup plus). Tu as sept ans, mon garçon, dit-il, mais tu as l’air d’un
homme maintenant. Je continue à le fixer, l’air sérieux, sans bouger (je ne chasse pas les jaguars, moi ; les jaguars dorment avec moi, à mes pieds). Et lorsque grand-père rit, gêné par tant
de sérieux et tant de silence, et qu’il se dispose à enlever sa main, je m’apitoie. Ce n’est qu’un adulte. Je dis : Oui, beaucoup de jaguars, grand-père, et je nettoie l’air entre nous
avec le meilleur de mes sourirses.) » (p.117)
Pour que vous vous fassiez votre propre avis, je vous propose d’en faire un livre voyageur, vous pouvez vous inscrire dans les commentaires, mais sachez qu’ils ne s’affichent pas tout de suite et
que je pars demain pour trois jours, donc, les commentaires ne seront pas validés entre lundi et mercredi!
C’est vous qui le dites