Tag Archives: voyage dans le temps

Sasmira T.2 La fausse note Laurent Vicomte et Claude Pelet

14 Jan

Après de une longue attente pour des raisons que je ne connais pas vraiment, je suis tombée le mois dernier -par hasard!- sur le tome 2 de Sasmira…

Autant dire que je me suis jetée dessus avec gourmandise mais aussi peur d’être déçue, après une si longue attente.

Et bien non, même si je ne suis pas aussi enchantée que par le tome 1 (mais en même temps une bd lue une fois peu difficilement faire le poids contre une lue re-lue et re-re-lue amoureusement et régulièrement) j’ai trouvé cette suite très bien et je ne suis pas déçue d’avoir attendu!!

On retrouve donc Bertille et Stanislas au tout début du 20ème siècle chez une vieille dame qui semble ne savoir bien plus qu’elle n’en dit et avec l’étrange et envoutante Sasmira… L’histoire se complique au fur et à mesure qu’on en apprend plus sur son origine et en attendant de trouver une solution, Bertille fait des crises de plus en plus souvent et Stanislas lutte (à moitié seulement) contre l’attirance qu’il éprouve pour Sasmira.

Je vous conseille toujours de lire cette BD, dont le tome 1 se trouve d’ailleurs facilement d’occasion. La transition entre Lauren tVicomte et Claude Pelet se fait sans qu’on ne remarque quoique ce soit, pas de différence dans le dessin (même si ce n’est pas un dessin que j’aime particulièrement : certains son t très beaux et d’autres ne me touchent pas du tout)  mais je n’ai pas bien compris si Vicomte avait gardé la main sur le scénario (enfin j’espère quand même, ça semblerait logique) ou pas…

En tout cas, vivement la suite!!!

L’Atlas d’émeraude de John Stephen

29 Avr

Kate Michaël et Emma ont été abandonnés très jeunes par leurs parents et depuis ils vont d’orphelinat en orphelinat. Arrivé chez l’étrange Docteur Pym, dans un village désolé à côté d’une forêt mort et où les enfants sont absents, il vont faire une découverte qui va les précipiter dans le temps et dans les aventures : un livre vert aux pages vierges.

Si le prologue avec l’abandon des enfants ne m’avait pas emballé, aussi bien dans le style que dans la situation très peu originale, le début du roman m’a tout de suite accrochée avec les tribulations des enfants dans des orphelinats tous pire les uns que les autres et dignes de Dickens. L’arrivée dans le dernier va précipiter les choses et l’ambiance vire carrément à la désolation! Mais leur découverte va les faire voyager dans le temps et découvrir pourquoi ce lieu est comme ça et ils vont même essayer de faire changer les choses.

Ils tombent dans un univers de fantasy avec sorcière (je ne sais pas pour quoi elle m’a fait penser à celle du Magicien d’Oz dans les premières scènes. Je ne sais pas pourquoi parce que je n’ai aucune représentation mentale de cette sorcière, je sais seulement qu’elle est morte à la fin, ce qui est peu comme indice… Ça doit être l’ambiance générale qui m’y a fait penser.), nains, géants et magicien (ah, la méchante sorcière et le gentil magicien…)

Le tout est plutôt bien mené et, cerise sur le gâteau pour moi, les paradoxes temporels entrainés par les voyages dans le temps (oui, je ne savais pas très bien comment faire pour éviter les répétitions sur ce coup là!) sont mis en question par un des personnages, ce que j’ai trouvé bien vu car se sont toujours les questions que je me pose dans ce genre de situation!

Pour une première lecture ne avant première, c’est plutôt une réussite, j’ai trouvé ça bien et je réserve mon jugement pour la suite car c’est une trilogie donc à voir comment l’auteur gère ça jusqu’au bout. Je recommande pour des ados à partir de 12 à peu près, il n’est pas trop difficile (Faelys tu peux acheter pour ton CDI :).

Par contre je me pose un peu la question des livres qui sont de plus lancé comme des produits très commerciaux avec site internet dédié etc, et les « très attendu comme le prochain best seller » « déjà prévu à tant d’exemplaires aux Etats-Unis » etc… Je sais bien que l’éditeur espère trouver le nouveau Harry Poter mais du coup ça me fait me poser des questions sur le choix des textes : réels coup de cœur ou texte considéré comme sans danger et pouvant rapporter de l’argent?

En tout cas je remercie l’éditeur et l’attachée de presse pour l’envoi!

La (petite) chenille qui f(ais)ait des trous de Eric Carle (Billet hautement uchronique)

23 Mar

Attention, premier élément uchronique : nous ne sommes pas le 23 mars, le printemps, c’est demain, nous sommes encore en hiver

Quand j’étais petite on me lisait la « Petite chenille qui faisait des trous » (oui attention ce billet va vous révéler des secret sur ma vie perso). J’aimais beaucoup cette histoire, la preuve, je m’en souviens encore (vous voyez, je vous avais prévenus!). Du coup j’ai fait comme font les parents (en tout cas il parait) : j’ai acheté ce livre pour ma fille (oui, j’ai toujours le mien, mais si vous voyiez dans quel état, d’ailleurs vous voyez un peu sur la photo, vous comprendriez tout de suite que je ne pouvais pas utiliser le même.)

Et je n’aurais pas dû! Premièrement quand on reprend adulte un livre adoré quand on était petit on est souvent surpris par le contenu (essayez un club des cinq pour voir!) et première surprise : c’est un album très moralisateur sur le fait de bien manger.

Deuxième surprise : ce n’est plus le même!

En voilà la preuve en image :

Déjà la couverture…

On note d’emblée une simplification du texte!

La page de titre :L’ancienne avait quand même plus de gueule, non? (au besoin cliquer sur l’image pour voir mieux)

Dès les premières pages on voit que le texte a été changé :Mais aussi les dessins…

Je vous vois venir : où est l’élément uchronique dans tout ça? Ne vous inquiétez pas, on y vient!

En 1972, voilà un élément du repas de la chenille :En 2010 (sixième édition) voilà ce que mange la chenille :

Du pain d’épice qui devient de la tarte aux cerises, si ça c’est pas de l’uchronie, je ne sais pas ce qu’il vous faut!! Vous n’imaginez même pas les conséquences que ça peut avoir!! Ça ne se fait pas attendre, il suffit de tourner la page pour voir qu’au lieu de devenir grande et grosse elle devient grosse et grasse! Et ce ne sont que les premières conséquences…

Déjà elle perd du vocabulaire :

Et puis qui sait si au lieu de se transformer en papillon elle ne va pas se transformer en aigle et enlever des bébés?

Et de toutes façons, la véritable morale de cette histoire se trouve en regardant la couverture originale de ce livre :

Donc, malgré le printemps, pas de régime il faut manger jusqu’à ce qu’on se sente belle, et toc!! (le chocolat a un pouvoir hautement embellissant, comme chacun sait. Ça tombe bien, je suis inscrite à deux swaps!)

Voilà, j’ose à peine apposer le logo du Winter Time Travel à ce billet, mais bon il faut bien prendre des risques des fois dans la vie…

winter time travel

♥ Les voies d’Anubis de Tim Powers

3 Fév

En 1983, Brendan Doyle, professeur de littérature spécialiste de Coleridge accepte de faire un voyage en 1810 pour aller le rencontrer en personne. Il espère par la même occasion en profiter pour tirer un peu au clair la vie de William Ashbless qui a laissé très peu de traces et à qui il aimerait consacrer sa prochaine biographie.

Il va se retrouver très vite coincé là-bas et se retrouvé pris dans des enjeux qui le dépasse complètement, incluant une lutte contre d’étranges magiciens qui veulent faire régner les dieux égyptiens sur l’Angleterre. Il y a aussi des singes qui apparaissent soudainement, des Ka, doubles magiques de certaines personnes, j’en passe et des meilleures!!

On va croiser beaucoup de personnages, vivre des aventures rocambolesques et bien s’amuser. Car Tim Powers sait nous faire plonger dans un livre sans plus aucun espoir de le lâcher, ne serait-ce que pour aller dormir! Toutes les pièces du puzzle s’emboitent parfaitement (même si je ne peux m’empêcher de tiquer sur un paradoxe temporel dont je ne vous dirais rien ici pour ne pas trop dévoiler l’intrigue, mais les paradoxes temporels me font toujours tiquer et ça occasionne de passionnants débats à la maison !!) et sans qu’il n’ait besoin de s’appesantir sur les situations, ce qui est agréable.

En revanche après cette lecture je ne peux que me poser des questions sur le steampunk car ce livre est (rappelons-le, on ne sait jamais) un des trois fondateurs du genre et pourtant nulle trace ici de passé avec machines à vapeur ou autre, ce passé pourrait être le notre mais avec de la magie en plus et des voyages dans le temps…. Bon après vous n’aurez qu’à me répondre « va lire ton livre sur le steampunk d’Etienne Barillier, il t’apportera certainement des réponses, notamment sur le développement d’une esthétique steampunk, etc… »

Bon, bah si vous croyez que j’ai le temps, j’ai un livre sur l’uchronie à finir moi!! 😉

Zipang T.1 de Kaiji Kawaguchi

30 Déc

De nos jours, quatre navires de la force de défense maritime japonaise sont envoyés pour protéger les civils dans une guerre en République de l’Équateur. Ils vont pour se faire rejoindre l’armée américaine à Hawaï. Mais en chemin, une étrange tempête va se lever, isolant un vaisseau, le Mirai du reste de la flotte. A la fin de la tempête, ses occupants doivent se rendre à l’évidence, ils ont fait un bond dans le temps et se retrouvent en 1942, en pleine guerre du Pacifique. Ils se retrouvent pris entre deux feux et vont devoir rapidement se poser la question de leur engagement : en effet avec leur navire super puissant, ils ont le pouvoir de changer la fin de la guerre mais aussi de changer leur présent et de ne plus retrouver le Japon tel qu’ils le connaissent et surtout avec les gens qu’ils y ont laissé. D’un autre côté ils se font attaquer (car sont apparus au milieu d’une bataille) et doivent se défendre au risque de tuer des gens qui n’auraient pas dû mourir à ce moment là. Ils sauvent la vie d’un officier japonais et ont encore une responsabilité supplémentaire.

J’ai lu les deux premiers tomes de ce manga qui est plutôt bien mené (et se trouve facilement en bibliothèque;-) et je lirais la suite avec plaisir. Nos héros sont dans une situation épouvantable et je suis admirative de l’imagination de l’auteur qui peut bien m’emmener où il veut car c’est typiquement le genre de situation de départ à laquelle il ne faudrait pas me demander d’imaginer une suite car j’en serais vraiment incapable (même le plus petit début de suite est pour moi inimaginable) . Je me laisse donc raconter une histoire, en plus les voyages dans le temps ouvrent tellement de possibilités que j’adore!

L’auteur semble s’être spécialisé dans les intrigues mettant en scène l’armée et un petit tableau explicatif à la fin du tome deux (il était temps!!) revient sur l’engagement du Japon dans la 2nd Guerre Mondiale et sur la spécificité de sa constitution qui lui interdit d’avoir une armée. C’est pourquoi nous avons ici une force de défense, ce qui influe encore plus sur les prises de positions des différents membres de l’équipage, car il y a aussi une notion de réponse à l’agression mais jamais d’attaque. Ces questions doivent rencontrer un écho différent au Japon car visiblement l’opinion publique est très attachée à cette notion de défense et toutes les tentatives pour modifier l’article de la constitution se sont heurtées à des protestations. C’est aussi un débat qui revient régulièrement et qui s’est réellement posé lors d’envois de troupes pour le compte de l’Onu.

Un manga intéressant donc, autant par son intrigue que par une vision de la société japonaise que je découvre…