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Le croque Lapin de Rémi Courgeon

3 Mar
croque lapinLe Croque lapin
Auteur : Rémi Courgeon
Editeur : Belin jeunesse
« Si tu n’es pas sage, le Croque Lapin viendra te dévorer ! »
Mais qui est donc ce mystérieux Croque Lapin qui terrorise les enfants lapins depuis des générations ? Terré dans sa petite boîte d’allumettes, il en sort quand il a faim pour dévorer une demi-douzaine ou une douzaine de lapins, c’est selon son appétit. Mais en fait, on ne l’a jamais vu. Sauf Trévor, un ours de deux mètres zéro neuf, qui le conserve bien précieusement au fond de sa poche… (résumé éditeur)
Sur le thème du monstre-qui-viendra-te-manger-si-tu-n’es-pas-sage, voici une variation pour les lapins : le croque lapin!
Une histoire pour se faire peur donc qui est bien menée et surtout qui nous fait jubiler avec ses illustrations.
je vous présente Trévor, le mystérieux ours qui possède le croque lapin dans une boîte d’allumettes au fond de sa poche…
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Vous comprenez mieux maintenant pourquoi il est difficile à cerner? Je trouve que cette image, la première, celle qui donc nous le présente, est vraiment très réussie et en dis beaucoup sur le caractère mystérieux de cet ours! Il sera toujours représenté comme ça, avec un air nonchalant mais quand même sévère!
Les lapins sont eux beaucoup plus dissipés, on sent que cette petite boite d’allumettes les met dans tous leurs états!!

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Cette page (et une autre du même genre vers la fin) est la préférée des filles! Il n’y a qu’à les voir toutes le deux en train de s’exclamer « les lapins! les lapins! les lapins! » en se marrant pour voir qu’elles sont bien dedans!

Car en plus, ce que j’aime c’est que l’album fonctionne bien avec les deux (6 et 2 ans donc) alors que je l’ai pris à la base pour la grande. Mais pendant qu’on racontait la petite s’est approchée et depuis elle le réclame même comme histoire pour elle.

Un sans faute donc, et gare au Croque lapin… à moins que Trévor n’ai aussi la solution? 😉

D’autres avis chez Nahe et chez Clarabel

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Anya et Tigre blanc de François Roca et Fred Bernard

24 Jan

anyaAnya et Tigre blanc

Auteur : Fred Bernard

Illustrateur :  François Roca

Éditeur : Albin Michel jeunesse

Au pays du Grand Blanc il y a 4 saisons :

« Celle de la neige au-dessus des bottes.

Celle de la neige à la taille, quand les humains marchaient en raquettes.

Celle de la neige par-dessus la tête, quand les humains se déplaçaient dans des tranchées.

Celle de la neige par-dessus la tête, quand les humains progressaient dans des tunnels »

Du coup dans un pays si accueillant, forcément quand en plus les enfants se mettent à disparaître, ça devient tendu!

Heureusement, Anya la forte tête va prendre le taureau par les cornes et réussir là où personne ne pensait y arriver, elle va retrouver ces enfants (tous du même âge qu’elle) et découvrir pourquoi ils avaient disparus (bon elle va se faire enlever elle aussi, ça l’aide pour le pourquoi!)

Un nouvel album de Fred Bernard et François Roca est toujours un plaisir et ne suscite pas beaucoup d’hésitation à l’achat, surtout quand les illustrations sont aussi somptueuses (et merci le grand format qui les met en valeur), même en étant dans les tons froids qui correspondent justement à ce pays glacé et inhospitalier.

l’éditeur le donne à partir de 8 ans, je dirais pour ma part que je lai acheté pour des ados (11/12 ans) que ma fille l’a lu entre temps (enfin, se l’est fait lire, elle a accroché tout de suite avec la couverture, ce qui n’était pas le cas par exemple d’Aucassin et Nicolette), l’a demandé pour noël et l’a choisi comme cadeau pour sa cousine. On peut donc dire que niveau achat de ce titre, j’ai fait mon boulot! 🙂 Ce qui nous donne ici un livre à partir de au moins 5 ans et demi…

 

 

Vous parler de ça de Laurie Halse Anderson

22 Jan

vousparlerVous parler de ça

Auteur : Laurie Halse Anderson

Éditeur : La belle colère

Melinda Sordino ne trouve plus les mots. Ou plus exactement, ils s’étranglent avant d’atteindre ses lèvres. Sa gorge se visse dans l’étau d’un secret et il ne lui reste que ces pages pour vous parler de ça. Se coupant du monde, elle se voit repoussée progressivement par les élèves, les professeurs, ses amis, et même ses parents. Elle fait l’expérience intime de la plus grande des injustices : devenir un paria parce que ceux dont elle aurait tant besoin pensent que le mal-être, c’est trop compliqué, contagieux, pas fun. Melinda va livrer une longue et courageuse bataille, contre la peur, le rejet, contre elle-même et le monstre qui rôde dans les couloirs du lycée. (résumé éditeur)

Ce roman est une découverte pour moi et pourtant, ça n’était pas gagné d’avance… Déjà, si  je n’avais pas lu un article dans une revue spécialisée j’ai l’impression que je n’en aurais jamais eu connaissance. Et pourtant il semblerait que ce livre ai eu un certain succès, d’après l’article d’abord et ensuite j’ai vu sur Babelio qu’il avait 137 lecteurs et 28 critiques alors que pour les albums que j’ai chroniqué récemment, on était plutôt à 3 critiques et 10 lecteurs (Pour Yazuke de Frédéric Marais par exemple alors que sa chronique est beaucoup lue sur mon blog). De plus il est chaudement (un peu trop peut-être?) recommandé par John Green, auteur à succès qu’on ne présente plus chez les ados…

Mais surtout, ce qui m’aurait découragé en premier si j’avais eu ce livre entre les mains sans le moindre accompagnement, c’est la couverture… Alors qu’on s’entende bien, je ne suis pas le public cible, j’en suis bien consciente et il semblerait qu’elle fasse son boulot cette couverture, c’est à dire appâter la lectrice ado/ jeune adulte qui cherche euh… Je ne sais pas exactement mais qui trouve sûrement son compte dans cette histoire qui est au final intéressante, bien écrite et traite d’un sujet sensible, le viol, la parole de la femme (« tu n’as pas dit non ») et la violence de vivre tout cela avec beaucoup de tact et, il me semble, de justesse.

Suite à une fête qui a mal tourné, elle a appelé la police, Melinda devient la paria de son nouveau lycée sans que personne ne cherche à comprendre pourquoi elle l’a fait. Et surtout son ancienne meilleure amie. Elle se renferme sur elle-même de jours en jour en jour et cette année scolaire se transforme en cauchemar jusqu’à ce qu’elle trouve la force de s’en sortir.

C’est vraiment un très bon roman qui est à mettre entre toutes les mains adolescentes, tant au niveau de son écriture que de son sujet très bien traité, sans que ça ne fasse dissertation sur un sujet attendu dans le roman pour ado.

A découvrir, les éditions La belle colère que je découvre par ce titre et qui a l’air de publier peu mais bien!

La formidable aventure du chat de maître Kuniyoshi imaginée et animée par l’atelier SAJE

15 Jan

chat-de-maitre-kuniyoshi-01.jpgLa formidable aventure du chat de maître Kuniyoshi.

Auteur : Atelier SAJE

Illustrations : estampes de Kuniyoshi

Éditeur: Paris Musée

A l’occasion de l’exposition sur les estampes de Kuniyochi (courrez-y vite, ça termine ce week-end!) les éditions Paris Musée ont demandé à un atelier (je ne connais pas du tout) de faire une histoire basée sur les estampes.

Visiblement ils ont eu carte blanche pour choisir leurs estampes et inventer l’histoire. Ils sont donc parti du personnage de chat (c’est vrai qu’il y en a beaucoup dans l’expo!) et l’ont propulsé chat de maître Kuniyoshi (les enfants perspicaces auront quand même remarqué entre le début et la fin « tu as vu maman, il n’a plus les même tâches! » 😉

A partir de là, rien de plus facile que de laisser courir son imagination tant les sujets de représentation du maître sont étendus et surtout vu qu’il a illustré pas mal de récits plutôt fantastiques.

A partir de là on a une histoire qui tient plutôt la route (le chat est transformé en chat-mouraï et part délivrer une princesse enlevée par des démons, croisant sur sa route, géants, hommes crapauds et squelette géant, ça tient la route vous-dis-je!) et surtout de magnifiques reproductions des estampes avec des pages à déplier pour les admirer encore mieux et je dois dire que l’idée est plutôt bonne car il y en a beaucoup et ça fait office de catalogue de l’exposition pour les plus jeunes sans problèmes!

J’ai offert ce livre à ma mini après avoir moi-même visité l’expo et avant de l’y emmener elle-même, ce qui est un avantage non négligeable car elle était déjà familière de l’univers représenté avant même d’arriver et comme les estampes sont accompagnées dans l’expo d’un résumé de l’histoire qu’elles illustrent, elle a pu se rendre compte que ça n’avait rien à voir avec son livre et du coup et bien on a pu aussi parler de l’imagination et du fait d’imaginer une histoire à partir d’image, qu’on peut vraiment inventer ce qu’on veut.

je trouve donc que ce livre est une très bonne idée et qu’il est très réussi, je vous le recommande si vous ne pouvez pas voir l’expo et je vous laisse avec l’avis de Choco qui elle, a pris des photos de l’intérieur du livre! :p

Et du coup, cet album rentre dans le cadre du challenge « Je lis aussi des albums » qui se passe chez Hérisson!
logo challenge albums 2015

Quatre sœurs T. 1 Enid, T.2 Hortense de Malika Ferdjoukh et Cati Baur

17 Déc

 

enidOn ne présente plus, je l’espère !, les 5 sœurs Verdelaine, orphelines depuis la mort de leurs parents dans un accident et occupantes de la Vill’Hervé, vieille demeure en bord de falaise et personnage à part entière de cette histoire.

Je trouve que l’univers graphique de Cati baur correspond très bien à l’univers que j’avais pu découvrir dans ces 4 romans. Il est tout en douceur et on peut dire que ces sœurs en deuil mais pleines de joie et de vitalité (et aussi de fantaisie!) en ont bien besoin !

Leur quotidien est fait de rencontre avec des fantômes, Enid est amie avec une chauve souris, la mise en route de la chaudière est un combat sans fin et n’oublions pas Basile, amoureux éternel de Charlie, propulsée chef de famille…

Cette adaptation en Bande dessinée m’a fait replonger avec délice dans cette histoire que j’ai déjà dévorée en roman mais que je n’arrive pas à faire lire à des ados… J’espère que la bd les fera se tourner vers le livre !!