Tag Archives: Au quotidien

Kamakura Diary T.1 de Akimi Yoshida

17 Jan

9782505008804FSQuand Yoshino, la deuxième fille d’une famille de trois sœurs, reçoit l’annonce de la mort de son père, elle est en train de se réveiller dans la chambre d’un garçon… Le décès de ce père, qu’elle n’a plus vu depuis longtemps, à la suite du divorce de ses parents, ne l’émeut pas beaucoup… Pourtant, cette nouvelle pourraient bien changer leur vie ! Akimi Yoshida excelle dans la description, tout en finesse, de l’importance du lien familial !(résumé éditeur)

Ce manga est assez étonnant car il commence par une première partie qui aborde principalement la vie des 3 sœurs, qui ont la vingtaine, avec leur vie amoureuse et leurs relations (elles vivent seules dans la maison de leur grand-mère suite à la disparition de leur père, leur mère puis le décès de leur grand-mère) puis l’arrivée de leur demie-soeur, collégienne, qu’elles ne connaissent pas.

Ensuite une deuxième partie arrive, concentrée sur la petite soeur en question, son arrivée dans son nouveau collège, son intégration dans l’équipe de foot, la formation d’un futur triangle amoureux, bref on a limite l’impression de ne plus être dans la même histoire.

Et puis surtout même si le genre indiqué pour ce manga (enfin, indiqué par Animeland, après tout on n’est pas obligé de tout catégoriser) est le josei, j’ai l’impression d’avoir un manga plutôt adulte au début et plutôt ado à la fin. Donc j’attends avec impatience de voir comment tout cela va évoluer car j’ai beaucoup aimé ce premier tome et je me demande comment l’auteur va traiter toutes ces histoires à la fois en satisfaisant tout ses publics!

Cette série est encore en cours au japon et comporte 5 tomes  pour l’instant.

Le Nao de Brown de Glyn Dillon

31 Mar

9782355741166FSNao est née de mère anglaise et de père japonais. Elle souffre de TOC (je n’aurais pas pensé à appeller ça comme ça, c’est ce qu’il y a écrit sur la couverture) qui font qu’elle a de subites impulsions de violence et s’imagine tuer la ou les personnes en sa présence (oui pour moi les toc c’est pas réussir à sortir de chez soit sans avoir vérifier 20 fois qu’on avait bien fermé les robinets, on est loin donc!). On imagine que c’est vraiment dur pour elle quand on voit que sa colloc doit fermer à clé le tiroir contenant les couteaux…

Elle travaille dans la boutique  d’un ami de fac qui a l’air secrètement amoureux d’elle, elle va régulièrement dans un centre bouddhiste sans avoir l’air de vraiment savoir ce qu’elle vient y chercher ni ce qu’elle y trouve, et elle rencontre un homme qui ressemble au « Rien », entité puissante et surnaturelle d’une légende qu’elle adore et qui est déclinée en dessin animé.

Cette légende est d’ailleurs racontée intercalée par épisode au milieu de l’histoire.

Quand j’ai choisi cette BD dans le cadre de l’opération Price minister, je ne la connaissais pas, n’en n’avais jamais entendu parlé mais j’ai été tout de suite séduite par le dessin des quelques pages que j’ai pu voir sur internet (j’ai d’ailleurs hésité avec Automne de McNaught). Et je ne regrette pas mon choix : j’ai été tout simplement emportée par ce dessin magnifique! Je pense qu’il fait beaucoup dans l’attachement que j’ai ressenti immédiatement pour cette héroïne fragile qui essaye de s’en sortir comme elle peut avec sa maladie envahissante.

Je ne sais pas mieux parler de cette bd que j’ai parcouru avec mes émotions du début à la fin et qui va rester précieusement rangée dans ma bibliothèque, même si j’ai trouvé que j’aurais aimé en savoir plus sur sa maladie et sur ses fameux devoirs que je n’ai pas bien compris et aussi une partie de la fin que je serais bien incapable d’exposer clairement!! Mais ça me fera une excuse pour la relire!!

Vous pouvez toujours aller vous faire une idée plus précise chez David qui comme toujours parle bien mieux que moi de ses lectures!! Et aussi chez Mo et chez Lunch!!

roaarrr challenge

Quelques minutes après minuit de Patrick Ness (d’après une idée originale de Siobhan Dowd)

10 Fév

9782070642908FSDepuis que sa mère a commencé son traitement, Conor, treize ans, redoute la nuit et ses cauchemars. A minuit sept, un monstre vient le voir, qui a l’apparence d’un if gigantesque, quelque chose de très ancien et de sauvage. Mais pour Conor, le vrai cauchemar recommence chaque jour: sa mère lutte en vain contre un cancer, son père est devenu un étranger, et il est harcelé à l’école. Au fil des visites du monstre, l’adolescent comprend que son vrai démon est la vérité, une vérité qui se cache au plus profond de lui, terrifiante. (résumé éditeur)

Aujourd’hui, je semble revenir à une vie un peu plus normale : je n’ai pas envie de mettre du vernis sur mes ongles mais de vous parler de ce livre que j’ai lu récemment. J’ai été attirée par sa magnifique couverture et ensuite par le nom de l’auteur, dont j’ai lu récemment le premier tome du Chaos en marche (j’espère que je ne me trompe pas de titre!). Il a écrit cette histoire d’après une idée originale de Siobhan Dowd (dont le nom me dit vaguement quelque chose mais je n’ai rien lu d’elle!) qui est décédée (d’un cancer) avant d’avoir pu l’écrire.

Le sujet est extrêmement fort, une mère qui est en train de mourir d’un cancer et son fils qui essaye de s’en sortir. Le passage par le surnaturel, un If terrifiant, planté dans son jardin et qui se transforme en monstre la nuit pour venir lui parler, s’inspire du conte ou des légendes qui mettent en scène des personnages dont on ne sait pas on premier abord s’ils sont bons ou mauvais. En fait c’est une espèce de force naturelle et millénaire qui va l’aider sans ménagement à voir clair au plus profond de lui.

Les illustrations très sombres de  Jim Kay renforcent totalement ce sentiment.

J’ai été très touchée par cette histoire et pour une fois, sur un sujet assez spécifique, je ne me demande pas qui pourrait le lire : des fois on trouve le roman plutôt bien mais avec le sentiment que ça s’adresse uniquement aux lecteurs confrontés à ce problème. Ici ce n’est pas le cas.

Lou T.1 à 5 de Julien Neel

1 Fév

   

Je me suis enfin décidée à lire cette BD. Il faut dire qu’après toutes les supers critiques que j’en ai lu et les queues interminables que j’ai vu pour les dédicaces au salon de Montreuil (pas cette année, il y a plus longtemps!) et ben, j’avais pas tant que ça envie de les lire… Mais ensuite j’ai découvert que leur auteur était le même que celui de Chaque chose et là du coup c’est autre chose comme référence!!

Donc je me suis lancée et je ne regrette pas, car même si ça s’adresse plutôt à des ados, soyons francs, j’ai bien rigolé en lisant les petites aventures quotidiennes de Lou et de sa mère jeune célibataire, toutes les deux à la recherche de l’amour, unies face à leur grand-mère et mère respective et aux séjours à la campagne qu’il faut affronter chez elle parce qu’elles n’ont pas d’argent pour partir en vacances!!

Mais finalement elles vivent dans un univers assez tendre, mamie est difficile d’accès mais elle les aime quand même et l’amour se trouve facilement de l’autre côté du palier…

Et puis au fils des tomes, l’histoire évolue, Lou grandi et rentre au collège, se frottant à de nouveaux univers et découvrant l’amour comme il se doit!! Même si le tome 5 laisse tout ça en suspens et fait attendre le 6 avec impatience! Les relations familiales évoluent aussi et même si on trouve du caricatural, je trouve qu’il côtoie très bien la subtilité, le tout avec beaucoup d’humour.

En plus je trouve ça agréable en tant que lectrice de pouvoir partager une lecture avec des ados non lectrices, ce qui n’est pas peu! (et rejoint aussi mon avis sur la série de Vanyda Celle que…)

Et puis aussi, en tant personne ayant un tyran chat domestique à la maison, certaines scènes m’ont bien fait rigoler, comme le moment d’attraper le chat pour le mettre dans sa boite avant de partir en vacances… Toute une aventure!

J’ai aussi beaucoup aimé les pages de gardes qui contiennent le journal de Lou et qui sont toutes différentes les unes des autres. Ce n’est pas si souvent que les pages de gardes sont si bien utilisées!!

Un petit extrait de dialogue entre Lou et sa copine pour finir :

– Mais ça, ça veut dire quoi? C’est une sorte de déclaration d’amour tu crois?

– J’sais pas trop, c’est pas hyper clair comme formulation.

– C’est compliqué, les trucs qu’ils utilisent pour parler de leurs sentiments , les garçons…

– Ouais.

– Voyons… Qu’est-ce que je peux répondre d’encore plus ambigu?

(T.5, p. 25)

Couleur de peau miel de Jung

29 Jan

Puisque personne ne se dénonce sur le loto de Mo et que j’en ai marre de faire le tour des blogs 5 fois par jours, je me décide enfin à faire ma chronique sur l’album que j’ai reçu l’année dernière à ce même loto.

Dans ce récit autobiographique, Jung raconte son enfance, à partir de 5 ans, ses premiers souvenirs quand il est trouvé dans la rue et amené à l’orphelinat, jusqu’à ses 13 ans. Il est ensuite adopté en Belgique dans une famille un peu spéciale mais où il s’entend bien avec ses nombreux frères et sœurs…

Ce récit introspectif est celui du cheminement de l’auteur pour composer avec sa qualité d’enfant coréen adopté (visiblement pas le seul dans son entourage) et le chemin qu’il a parcouru pour s’accepter peu à peu avec ses origines et des parents dont il ne sait rien sinon qu’ils l’ont abandonné…

Je suis assez partagée sur cette bd que j’ai pris plaisir à lire mais dont il ne me reste pas grand chose quelques semaines plus tard. Pourtant en la re-feuilletant, tout me revient et en effet sa vie me parait assez hallucinante par moment mais je trouve que le sérieux du propos ne va pas bien avec le dessin presque naïf. Il donne une impression de décalage entre les deux mais du coup donne quand même un aspect positif à cette histoire…

Pour info, ce tome 1 se lit bien tout seul, même si je suis allé emprunter la suite à la bibliothèque.

Cette bd était le choix de Mr Zombi, que je remercie encore une fois!!