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Profondeurs glacées de Wilkie Collins

3 Jan

51spRrpIVJL1845 : On donne un bal à la mairie de Londres pour célébrer le départ de deux navires vers le pôle Arctique, lancés à la recherche du mythique passage du Nord-Ouest et menés par sir John Franklin. 1854 : L’Angleterre est sous le choc. Une enquête vient de révéler le sort de l’équipage dépêché neuf ans plus tôt par-delà le Groenland. Après un terrible hivernage au milieu de L’océan gelé, les hommes ont gagné à pied la terre ferme, bientôt décimés par la faine et le froid. Nécessité fait loi : les explorateurs les plus résistants, livrés à eux-mêmes en pleine nature et soumis à l’impératif de survie, en sont arrivés aux pires extrémités… Des gentlemen anglais, civilisateurs du genre humain. dans le rôle de cannibales ! Le thème avait de quoi tenter un romancier tel que Collins… (résumé éditeur)

J’avais découvert Wilkie Collins en participant à un challenge chez Cryssilda et ça m’avait bien plu! Ce livre-ci trainait sur une étagère depuis car quand je l’ai vu je l’ai tout de suite acheté car j’aime les récits de naufrage dans les glaces… Oui je suis peut-être un peu sadique sur les bords, quand j’étais plus jeune, je ne me lassais pas de romans se déroulant sous la peste, n’importe la quelle!.

Si ce récit ne m’a pas autant transporté que La dame en blanc (dont je ne retrouve aucune trace sur mon blog à mon grand étonnement, comme quoi quand je vous dit que j’ai du mal avec les challenges…) il ne m’a pas pour autant déplut. Déjà on n’est pas dans la même catégorie puisqu’il s’agit ici d’un texte court qui a pour origine une pièce de théâtre et qui a pour particularité d’avoir été pensé avec Dickens, ami étouffant des débuts de Wilkie Collins… L’intérêt est double car la préface nous apprend beaucoup de choses sur cette relation et la genèse de cette œuvre.

Pour l’histoire proprement dite, je ne peux pas m’empêcher d’être agacée par les sentiments exacerbés des personnages qui paraissent par moment tout à fait exagérés, comme la soi-disant promesse de mariage ou d’attente d’un marin engagé dans une grande expédition. Mais en même temps on lit un livre de l’époque victorienne, on ne s’attend pas non plus à ce que l’héroïne ai des enfants hors mariage!!! 😆

Donc une fois qu’on a admit le sens de l’honneur et des convenances comme allant de soi et bien on ne peut que se laisser prendre dans cette histoire! (vive les naufrages et les conditions extrêmes!! :p)

 

Le chat du kimono de Nancy Peña

18 Mar

Autrefois, dans l’île de Kyushu, la fille du propriétaire d’une filature de soie aimait à se parer des plus beaux kimonos qui se puissent voir.
Son favori, orné de chats espiègles, avait été confectionné par un tisseur qui l’aimait mais dont elle repoussa les avances. Pour se venger, celui-ci fit s’enfuir les un des chats du kimono de la belle… Le Chat noir, livré à lui-même, n’eut bientôt cesse que de retrouver le kimono perdu. Une déambulation qui l’emmena jusqu’en Grande-Bretagne où il croisa les pas du célèbre Sherlock Holmes… Comme dans les plus beaux contes, le rêve et la réalité se rejoignent, les coïncidences se multiplient pour offrir un récit d’une grande poésie et d’un immense pouvoir de séduction… (résumé éditeur)

Ah la la si c’est pas malheureux d’attendre aussi longtemps avant de lire ses bd… En fait j’étais hésitante car je n’avais pas vraiment accroché avec le premier tome des aventures du chat Botté mais j’avais quand même acheté cet album (si on vous demande, vous pourrez dire que c’est la faute à Mo’) car j’aime beaucoup son dessin et en plus elle était en dédicace. Il ne me faut donc pas grand chose pour craquer… Et c’est tant mieux car je suis tout à fait conquise, l’histoire est simple mais fait penser un peu à un conte et définitivement, j’adore le dessin! D’ailleurs suite à ma lecture j’ai acheté deux boites à thé illustrées par Nancy Peña que j’avais déjà repéré.

Voilà les deux boites en question :

(sur le site de la boite à thé)

Me voilà donc accro!

A noter quand même un passage de Sherlock Holmes, ce qui fait que cette lecture rentre dans mon challenge Ces chers Sherlock, bah oui, je fais des participations pourries aux challenges de Lhisbei, je ne vais pas me gêner chez moi!!!

ah oui, il y a aussi un peu d’Alice au pays des merveilles (et oui, je vous rappelle qu’un de nos personnages est un chat merveilleux!) mais là, je n’ai rien à rajouter comme logo!!

Waterloo Necropolis de Mary Hooper

16 Mar

Grace et Lily sont deux orphelines de 16 et 17 ans vivant comme elles peuvent dans le Londres victorien. Leur mère, morte 10 ans plus tôt, leur a assuré que leur père était parti aux Amériques pour faire fortune mais est-ce vraiment la vérité? Un enchainement d’évènements va pousser Grace à aller s’engager comme pleureuse dans la florissante entreprise funéraire de la famille Unwin. En plus d’être peu scrupuleux dans leur commerce, ils vont y voir l’occasion de gagner encore plus d’argent en volant l’héritage des deux filles, héritage dont elles ignorent tout…

On est dans un roman très sombre au début mais qui fini bien… Je voulais me coucher mais n’arrivais pas à le lâcher avant de me forcer à la 130ème page et de faire des rêves un peu angoissant avec les deux sœurs tellement l’auteur joue sur le pathos! Lily, l’aînée est un peu simple d’esprit, le mauvais sort s’acharne vraiment sur elles, on sent son cœur se serrer à chaque fois qu’elles s’enfoncent un peu plus! Puis elle tombent dans la pattes de l’horrible famille Unwin et on ne voit pas le bout de leurs malheurs…. Je me faisais la réflexion qu’on était sûrement dans un roman à la Dickens quand Dickens en personne est venu me le confirmer en tant que personnage faisant une apparition dans le roman! Bref tout cela, bien que plaisant (on a pas envie de le lâcher) est assez manichéen, les méchants sont très méchants et seront punis comme il se doit, les orphelines sont d’une morale irréprochable et le jeune et gentil avocat finira bien sûr par se rendre compte qu’elles ont besoin d’aide en plus de tomber amoureux de Grace…  Une lecture agréable.

La saga des Wildenstern T.2 : Féroces Oisin McGann

16 Jan

La famille Wildenstern présente deux particularités étonnantes : ils se régénèrent facilement et encore plus au contact de l’or et leur famille est régie par les règles de l’ascension, quelques règles très subtiles autorisant simplement à tuer en toute impunité quiconque dans la famille leur permettant (par sa disparition, bien sûr) de monter dans la hiérarchie familiale pour arriver au titre suprême et envié de tous de patriarche.

Envié de tous, ça reste à voir car justement dans le précédent tome, les différents assassinats ont eu pour résultat de mettre Roberto à la tête de la famille et son frère Nate, prochain sur la liste, responsable de sa sécurité. Ce sont peut-être les deux seuls qui n’en ‘avaient pas envie mais ils comptent en profiter pour faire évoluer les mœurs de la famille vers moins de violence, ce qui n’est pas gagné, on le comprendra vite en lisant ce volume!

Je pensais pouvoir faire tranquillement un lien vers l’article parlant du premier tome mais il s’avère qu’il n’y a pas d’article vers le premier tome… Je vais donc être obligée d’en dire un peu plus (mais pas trop car je me suis rendue compte à la lecture du 2 que si j’avais bien retenu les éléments principaux ainsi que les personnages, j’avais à peu près tout oublié des péripéties et pour une fois j’étais bien contente qu’il y ai des rappels par-ci par là car ça m’a permis de reconstituer l’histoire… En général je n’aime pas ça quand j’enchaine les tomes les uns après les autres. Je milite pour un résumé des épisodes précédents au début que le lecteur peut choisir de lire ou pas selon ses souvenir, mais là je m’éloigne…). L’avantage de la parenthèse c’est qu’entre temps j’ai trouvé où je pouvais vous envoyer pour lire un article sur le tome 1. Du coup si comme moi vous avez un peu oublié de quoi il retourne vous pouvez aller le lire, on vous attend ici pour la suite!!

Reprenons donc : on apprend plein de choses dans ce tome, notamment sur les fameuses particules intelligentes et sur les mécanimaux dont personne ne connait vraiment le fonctionnement et dont on ne sait rien sur la civilisation qui les a conçus. (cette phrase est-elle vraiment française? J’ai un doute mais je n’arrive pas à la corriger…). L’intrigue évolue plutôt bien et je ne suis pas déçue par cet aspect du roman. Par contre il me semble que  la violence monte d’un bon cran et du même coup remonte l’âge de lecture auquel on peu proposer ce livre… Ayant lu ce livre peu après Sans âme, je me suis fait la même réflexion sur la destination de ce livre : une couverture (voire la collection ici) qui donne l’impression de s’adresser à des ados mais un contenu qu’on hésiterait à mettre entre toutes les mains… Plutôt « cross age » donc mais pourquoi pas, j’ai bien aimé cette suite et lirais sûrement la fin!!

Entre autres thèmes intéressants, la place des femmes, complètement méprisées dans la famille (il en est beaucoup question ici avec des découvertes de secrets de familles peu reluisants, comme tous les secrets de famille d’ailleurs! Et de mises à l’asile forcées…). Les mécanimaux et les allusions à Darwin ne sont pas sans rappeler Léviathan de Westerfeld mais les deux univers  et les histoires sont au final vraiment différents.

Un autre avis chez Tiphanya

Sans âme de Gail Carriger

11 Jan

Alexia Tarabotti présente un gros défaut : elle est de père italien. Ce qui suffit à expliquer qu’elle soit devenue vieille fille. Pourtant elle a une particularité étonnante, elle est sans âme, ce qui lui permet d’annuler les pouvoirs des créatures fantastiques. Ah oui, parce que dans son univers victorien, on ne prends pas juste le thé, on vit avec des vampires et des loups-garous. Et justement un problème préoccupant arrive sous les traits d’un vampire affamé qui se jette sur elle pour la mordre, sans sembler connaitre sa particularité (ni même l’existence de cette particularité d’ailleurs) et alors qu’ils n’ont même pas été présenté ni qu’il ne demande la permission!

Vous comprendrez bien à quel point c’est inconvenant… Mais surtout, ce qui est intéressant c’est que ça va plonger Alexia dans des aventures sans fins, et surtout dans des flirts sans fins avec le brutal Lord Maccon (et pas seulement, il est aussi écossais et loup-garou…).

Trouvé sur le blog de Lhisbei, lu et chroniqué dans le cadre du Winter Time Travel (dont je maintiens qu’il devrait se concentrer sur les voyages dans le temps mais personne ne m’écoute). J’ai lu quelque part que c’était du Harlequin haut de gamme et je dois avouer qu’il y a quand même un peu (beaucoup) de ça…

J’ai en effet adoré suivre Alexia qui a beaucoup d’humour mais reste toujours imperturbable et pince sans rire (elle n’est pas pour rien une lady victorienne) et ma foi, les scènes de flirt plutôt poussé-mais en toute innocence, attention, Alexia n’a jamais connu d’homme, elle ne sait pas ce que c’est! Alors un loup-garou…)- et bien je dis pourquoi pas!

J’avais promis à Lhisbei le point de divergence précis, mais vu que je ne l’ai pas noté quand je l’ai lu et que je suis bien incapable de le retrouver, je vais rester plutôt floue : sous le règne d’Elisabeth I (en tout cas je crois), l’existence des vampires et des loup-garous a été reconnue officiellement et ils ont depuis une place dans la société. Bah oui, la différence avec notre monde c’est que nous on n’a toujours pas reconnu ces créatures, c’est clair?

Bref, une lecture divertissante et prenante, que j’avais pris à tort pour une lecture jeunesse… Et bien non!!