Grandville un récit fantastique de Bryan Talbot

5 Fév

L’Inspecteur Lebrock « de Scotland Yard » enquête sur une étrange affaire de suicide : Leigh-Loutre, attaché culturel aurait mis fin à ses jours chez lui. Ce n’est pas l’avis de notre inspecteur dont le nom n’est pas le seul a être inspiré du détective Sherlock et je le prouve avec ce dialogue :

« Dites-moi mon grand, si vous vous tiriez une balle dans la tête, quelle main utiliseriez-vous?

-Ben celle-là je dirais

-Parce que vous êtes droitier. Vous voyez le cal sur le majeur de sa main gauche? Le signe d’une vie passée à écrire. Il était gaucher mais l’arme est dans sa main droite. Des bleus aux poignets : il était attaché quand ils ont tiré. Près de la tempe, on voit des marques de poudre. Puis ils ont placé l’arme dans sa main.

-Ils, M’sieur?

-Leigh-Loutre a été tué vers minuit par trois assassins français : un sanglier, un renard et un lézard. »

Il va s’ensuivre une aventure qui va le mener à Grandville (Paris) et dans les arcanes du pouvoir. Pour le scénario, rien à redire, c’est du classique mais vraiment bien ficelé. L’originalité se trouve dans le traitement : nous évoluons dans un univers un peu steampunk (visuellement) avec des animaux anthropomorphe (qui sont vraiment très variés même si on ‘échappe pas au lion pour représenter l’empereur) et dans un univers uchronique : Napoléon a gagné contre les anglais et ses descendants règnent toujours sur l’Europe unifiée qu’il a créée, excepté l’Angleterre qui à force de révoltes a obtenu son indépendance. (mais autant dire que les français ne portent pas les anglais dans leur cœur).

J’ai beaucoup aimé cette aventure et l’univers dans lequel elle se déroule (et ça tombe bien l’auteur aussi du coup il prépare un autre volume des aventures de son inspecteur) même si j’ai eu des fois un peu de mal avec le dessin : par moment je le trouve très beau et à d’autre beaucoup plus brouillon.

En bonus on trouve beaucoup de références à la bd anglaise ou française, à la peinture et quand on n’a pas tout compris on peut se reporter à la postface de l’auteur qui explique ses influences (JJ Grandville, d’où le titre, mais aussi Robida), la tradition anthropomorphique et ses références.

Une bonne surprise donc, merci à Jérôme pour le prêt et bon vent à cet album qui poursuit sa route chez Flamel!

En plus, si on m’avait dit un jour que je mettrais autant de logo de participation à la suite d’une de mes lecture, moi qui suis contre les challenges (ne me demandez pas comment j’ai fait pour disposer les logos de la sorte, cela reste très obscur pour moi…) :

winter time travel

5 Réponses to “Grandville un récit fantastique de Bryan Talbot”

  1. faelys 9 février 2011 à 10:46 #

    dans ta jungle de logos je glisse un petit com..
    je l’ai reçu lors d’un fameux swap steampunk organisé de main de maitre par une personne géniale, et j’ai moi aussi été ravie-ravie!! les couleurs m’ont parues agressives au début, mais je me suis totalement laissée emportée ensuite et les ai oubliées. coup de coeur pour les dernières pages bonus.

    • Loula 9 février 2011 à 13:25 #

      tiens j’avais oublié! Hum, mémoire de poisson rouge un jour, mémoire de poisson rouge toujours!!!
      J’ai aussi beaucoup aimé les pages bonus.

  2. Lord Orkan Von Deck 15 février 2011 à 07:46 #

    et c’est une série ou bien juste une bande dessinée toute seule ?

    • Loula 15 février 2011 à 19:35 #

      C’est juste une histoire complète et l’auteur à l’intention de faire d’autres volume avec le même personnage. Comme c’est une enquête, il peut faire à chaque fois une histoire en un volume!

Trackbacks/Pingbacks

  1. Ils ont rejoint ma PAL (8) - 19 octobre 2014

    […] C’est lui qui m’a donné envie d’acquérir Grandville (je dois avouer que Loula est complice sur ce coup-là – tu vois Loula je prends de l’avance dans notre escalade […]

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