On part sur un schéma classique de dystopie : une ville haute, une ville basse, une pour les riches une pour les pauvres. Lucen, héros principal de la ville basse, Ludmilla, héroïne principale de la ville haute. Mais rassurez vous, point ici de Roméo et Juliette, la vie dans la ville basse est suffisamment codifiée pour que la vie amoureuse soit difficile. Non, nous avons ici un univers très cohérent, des personnages (principaux et secondaires)bien consistants, des décors très réfléchis. Par exemple, la ville basse est plongée dans le noir, à cause d’un brouillard très épais. Et bien tout est vraiment organisé pour cette vie à l’aveuglette, dans les moindre détails : quand on apprend un travail on répète dans un premier temps les gestes avec une lumière allumée et ensuite il faut savoir le faire dans le noir, car l’énergie est chère.
Et dans tout ça, entre histoire d’amour contrariées et lutte pour la survie, s’organise une certaine résistance, mais aussi une milice chez ceux d’en bas qui profite de cet ordre établi, visant à laisser les plus pauvres dans le noir, des amis d’enfance qui vont suivre un chemin différent, certains se laissant embrigader, d’autres essayant de vivre leur vie. Les chapitres donnent voix successivement à plusieurs personnages du roman, à nous de les identifier et de profiter de plusieurs visions d’un même événement, de suivre les évolutions chez les uns et les autres. Ce premier tome met en place tous les éléments d’une tragédie à venir, on l’attend avec impatience…
C’est vous qui le dites