Ouf! Me voilà venue à bout de ce pavé de presque 1400 pages (et écrit petit en plus!!). Il m’aura fallu deux mois et évidemment, pas une lecture continue, d’abord parce que des fois j’ai des obligations de lecture et ensuite parce que vers la page 700 ou 800 (il me semble, vu le nombre on n’est pas à 100 pages près!!) le besoin de faire une pause s’est fait ressentir.
En effet, le sujet est quand même pesant et le personnage est en plus assez malsain par moment, ce qui donne une atmosphère étouffante!!
J’ai quand même lu avec intérêt ce livre qui suis un officier SS dans l’évolution de ses missions et de sa promotion suite à ses succès. Il est inhabituel de voir la Seconde Guerre Mondiale du point de vue d’un national socialiste convaincu.
Ce qui m’a plus gêné ce sont les passages concernant la vie personnelle du héros, vie très compliquée, avec gros ressentiment envers sa mère après la disparition de son père, avec une passion incestueuse pour sa sœur qui le conduit à l’homosexualité (ce qui manque de lui causer de gros problèmes dans la SS) et des pulsions meurtrières et des délires sexuels assez pesant (qui peuvent durer jusqu’à trente pages). J’aurais été plus à l’aise sans ces longs passages, même s’ils ne sont pas une majorité dans le roman.
En plus il tient (le personnage, qu’en pense l’auteur?) beaucoup de propos sur les femmes, leur fragilité, leur sexe, etc qui m’ont complètement gonflée.
Reste que je ne sais pas ce que l’auteur à voulu me dire sur cet être visiblement malade et sur son engagement politique. Il faudra que je me renseigne dessus, mais c’est sûr que c’est une lecture qui ne laisse pas indifférent et surtout qui appelle à se plonger dans un livre d’histoire pour éclaircir certains points!
Mon prochain pavé (mais pas pour tout de suite!!) c’est Belle du seigneur, j’ai vérifié, il ne fait « que » 1100 pages et c’est écrit plus gros!! :-p
En version non poche il faisait 900 pages, je m’en souviens après 3 ans!!!
Les délires sexuels comme tu dis, j’ai fini par les lire en diagonale…
Restent cependant des passages époustouflants sur le siège de Stalingrad, la « gestion » des camps, la fuite de l’armée après la défaite.
Moi aussi… Et c’est vrai que le reste donne à réfléchir et on a envie d’en savoir plus, d’autant que visiblement l’auteur s’est beaucoup documenté pour écrire ce roman.
Tu l’as vraiment fini ? En vrai ? C’est pas une blague ? En tout cas même si ta critique donne envie de se pencher sur le livre, le nombre de page reste quoiqu’il en soit beaucoup trop dissuasif pour moi.
C’est vrai de vrai, rien de tel que des vacances pour en venir à bout!! bon j’ai commencé mi- aout quand même!!
Je ne suis pas certaine de vouloir me plonger dans ce pavé …trop éloigné de ce que j’aime. C’est dommage car j’aurais bien voulu en savoir plus sur le style de cet auteur. 🙂
Décidemment et même si ton billet donne envie, Les Bienveillantes, moi, j’ai pas le courage…
Leiloona et Isabelle : finalement c’est un challenge Bienveillantes que j’aurais dû lancer!!! Mais c’est vrai que pour moi c’est facile : ce sont plutôt les livres de moins de 400 pages que je regarde avec suspicion, j’adore les pavés!!
J’ai lu les deux pavés dont tu parles avec une nette préférence pour « Belle du seigneur », bien que le livre le plus touchant de cohen soit « le livre de ma mère » à mon sens. Pour Little, je l’ai lu mais je n’ai pas pu me lancer dans un billet dessus, trop de questionnements sans réponses, beaucoup de choses dans le récit dont on se demande pourquoi elles viennent ainsi donner une trame étrange et sans grand intérêt au final, à moins de n’avoir pas vraiment compris, ce qui est sans doute mon cas. Un sentiment qui me semble assez proche du tien finalement…
En effet ton sentiment semble se rapprocher du mien, je suis contente de voir que je ne suis pas la seule à être restée perplexe sur certains passages…
Bonjour, j’ai lu ce roman il y a 4 ans juste après sa sortie en 3 semaines pendant lesquelles j’ai pu rencontrer J Littell en séances dédicace (il en avait fait très peu). Bon souvenir d’un homme simple. Quant au roman, il est dur. Mais il suffit de lire les 40 premières pages qui sont prodigieuses, après à c’est à chacun de voir. Bonne après-midi.
En tout cas je suis contente de croiser quelqu’un qui a vraiment aimé car dans mon entourage je ne trouve que des gens qui n’ont pas aimé. Après tout ce qui en a été dit, j’étais étonnée. Je pense que je suis vraiment passée à côté…